"Le protocole de Maputo fait en effet référence à la thématique du genre. Et je pense que si ce
- PAP
- 14 mars 2017
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Madame la 2e Vice-présidente du Parlement Panafricain, quel est le thème sous lequel, les femmes de cette institution ont-elles célébré la Journée Internationale de la Femme ?
Je voudrais dans un premier temps, souhaiter une heureuse fête de la femme à l’ensemble des dames parlementaires du Parlement Panafricain, à l’ensemble des femmes africaines ainsi qu’à celles du monde. Le PAP n’est pas en marge de cette célébration. A cet effet, nous avons élaboré un thème qui est en relation directe avec les femmes et qui est intitulé : « Lutte contre la violence à l’égard des femmes par le biais de l’éducation : une réponse parlementaire pour réaliser l’autonomisation des femmes ».
Pourquoi avoir domestiqué ce thème de cette manière ?
Je voudrais dire que le PAP est avant-gardiste en ce qui concerne les femmes. Il n’y a qu’à voir la composition du Bureau du Parlement Panafricain qui est constitué de 03 femmes sur les 05 membres. Nous avons également libellé ce thème de cette manière parce qu’il touche l’ensemble des femmes et en particulier les femmes africaines qui, pour participer au développement de leurs pays, pour s’émanciper, ont besoin d’une bonne éducation. Et ça c’est la réponse parlementaire. Le PAP prône une bonne éducation pour les femmes, car c’est un élément essentiel dans la vie. Si elles sont éduquées, elles peuvent mieux participer au développement de leurs pays. Si nous éduquons une femme, nous éduquons toute une famille et tout un pays. Et les femmes parlementaires l’ont compris.
Quel est le niveau de représentativité des femmes au sein du PAP ?
20% des parlementaires sont des femmes au PAP. Mais nous ne désespérons pas. Nous sommes sûrs que bientôt nous allons relever ce challenge et les femmes seront beaucoup plus nombreuses qu’elles le sont actuellement.
Nous observons que les femmes ne comprennent pas toujours les enjeux de cette célébration. Quel est le message que vous leur adressez à cet effet ?
L’histoire de la célébration de la femme relève de 1908. 15.000 femmes se sont levées et ont prôné leur droit de voter. Nous avons hérité de cette journée et je pense que les femmes doivent prendre leurs destins en main. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place. Nous devons nous-mêmes nous imposer. Et pour arriver à ce résultat, nous devons être éduquées. Il faudrait que les femmes soient en bonne santé. Mais entre l’homme et la femme, il n’y a pas de différence. Ils sont complémentaires. Ainsi, le droit de la femme ne devrait même pas se discuter.
Quelle est la position de l’Union Africaine face à la thématique du genre ?
L’Union Africaine a démontré sa position en mettant au niveau de la conférence des Chefs d’Etats, une femme, du nom de Mme ZUMA, qui, bien qu’en fin de mandat, a géré des hommes et même des femmes. C’est pour vous montrer que cette institution est avant-gardiste en ce qui concerne les femmes. Si vous regardez le nombre de femmes qui sont au sein des départements de l’Union Africaine, vous verrez qu’on a fait un pas de géant. L’Union Africaine a ainsi montré l’effort qu’elle a fournit pour prouver que la question du genre lui tient à cœur, afin que la femme puisse avoir sa place dans la prise de décision au sein de cette institution.
Le protocole de Maputo fait-il référence à cette thématique du genre ?
Le protocole de Maputo fait en effet référence à la thématique du genre. Et je pense que si ce protocole est ratifié par l’ensemble des pays africains et appliqué, la femme africaine fera un bond dans le monde entier.
Quelle est la surprise que vous réservez aux femmes parlementaires du PAP à l’occasion de la 32e édition de la journée internationale de la femme ?
L’occasion m’a été offerte de présider un déjeuner qui sera offert à l’ensemble des parlementaires et en particulier aux femmes. J’aurai ainsi l’occasion de féliciter les dames du PAP et de les remercier pour tous les efforts qu’elles font au sein de cette institution. Le Président du PAP, l’Honorable Roger NKODO DANG, m’a demandé de le représenter à cette célébration et d’offrir des pagnes du 08 mars venant du Cameroun à toutes les dames du PAP. C’est un geste qu’il faut apprécier à sa juste valeur, qui nous va droit au cœur et qui fera plaisir à toutes les femmes, qu’elles soient parlementaires ou personnel dans cette institution panafricaine.
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