"Notre économie, avec une croissance annuelle de 7% se trouve dans une situation très confortab

Célébration de 41ème anniversaires de l’Indépendance de la République de Djibouti.Allocution de S.E.M. le Président de la République,ISMAÏL OMAR GUELLEH.

Mes chers compatriotes,

C’est avec beaucoup d’émotion et beaucoup de bonheur que nous fêtons ensemble cette journée historique du 27 juin.

Cette journée qui a vu naitre notre République revêt une signification intime pour chaque Djiboutien et chaque Djiboutienne. Mais en même temps cette journée, c’est aussi une journée qui a forgé notre mémoire collective. C’est pourquoi le 27 juin cristallise l’être Djiboutien: dans son passé, dans son présent et dans son devenir.

Permettez donc qu’en premier lieu, j’honore la mémoire de ceux et celles qui ont participé à la genèse et à l’éclosion du 27 juin 1977. A ces hommes et à ces femmes dont le sacrifice suprême à servi d’humus pour que naisse, pousse et grandisse notre République. A eux tous, martyrs d’une cause juste, la reconnaissance éternelle de la Nation. Je prie le Très Haut pour qu’il les accueille dans son Paradis Eternel. Amin.

Mes chers compatriotes,

En ce 27 juin 1977, lorsque les Djiboutiens ont enfin arraché leur souveraineté au joug colonial, nous avons ouvert le compteur de notre liberté, de notre dignité et de notre fierté. Nous avons inauguré le temps de notre développement et de notre prospérité. Et surtout, nous nous sommes rendus maître de notre destin et de la destinée nationale. J’exprime ici ma gratitude et ma reconnaissance à nos forces de défense et de sécurité. Car elles sont les garantes indispensables de notre souveraineté et de notre identité. Partout où c’est nécessaire, que cela soit à nos frontières, en Somalie ou dans d’autres coins du monde, nos forces de l’ordres servent de relai, de prolongement mais aussi de rempart à notre République et à ses valeurs de paix , de liberté et de solidarité.

Mes chers compatriotes,

C’est à nous Djiboutiens et Djiboutiennes qu’il appartient de cultiver le champ de notre souveraineté. C’est à nous Djiboutiens, qu’il appartient de réfléchir, de décider et d’agir pour le bien de notre peuple et de notre Nation. Personne ne le fera à notre place! Personne ne peut le faire et ne doit le faire à notre place! C’est pourquoi, lorsque notre Pays contracte des accords militaires ou économiques avec d’autres pays, c’est en toute souveraineté, avec comme seul objectif le développement et le bien être de notre peuple. Aucun arrangement, aucune clause, aucun compromis ne peuvent barrer le chantier de notre souveraineté, c’est-à-dire notre droit à défendre les intérêts suprêmes de notre Nation.

Mes chers compatriotes,

Depuis l’avènement de notre Indépendance nationale, nous restons fidele à une seule ambition. La seule qui compte et qui englobe toutes les autres: construire une Nation libre et prospère. Une Nation qui sait respecter mais aussi une Nation qui sait se faire respecter. Nous n’avons jamais «dévié» de cette trajectoire sur laquelle notre Pays a évolué. Et ceci malgré les difficultés et les obstacles. Car c’étaient des difficultés et des obstacles qui nous ont fait franchir des étapes, et qui n’ont fait que raffermir notre volonté. C’est pourquoi, chaque année qui passe voit notre Nation consolider sa progression vers son Avenir.

Mes chers compatriotes,

Notre économie, avec une croissance annuelle de 7% se trouve dans une situation très confortable. C’est la preuve que la Politique que nous avons mise en place pour attirer les investissements étrangers étaient la plus efficace. Nous allons poursuivre dans cette voie, avec des reformes audacieuses pour moderniser notre économie et pour la rendre plus compétitive à l’échelle de notre région. Nous allons renforcer les avantages comparatifs que nous offrent notre monnaie ou encore notre position stratégique, avec plus de flexibilité et plus de souplesse. Cette adaptation est nécessaire et indispensable si nous voulons tirer profit des opportunités qu’offre la mondialisation économique.

Mes chers compatriotes,

Nos acquis d’hier et d’aujourd’hui ne doivent pas éclipser les défis majeurs qui s’offrent encore à nous. Les succès enregistrés en matière d’accès à l’éducation ou encore à la santé doivent nous encourager à aller de l’avant sur le chemin de l’épanouissement collectif. C’est dans cet état d’esprit que j’ai décrété que l’année 2018 soit l’année du logement. Le gouvernement est engagé pour que ce grand chantier s’accélère. Tout ce qui concourt a l’accès de nos compatriotes à un logement décent sera mobilisé. J’ai donné des directives en ce sens pour que le parc de logements sociaux soit augmenté, pour que l’obtention des parcelles viabilisées soit facilitée et enfin pour que l’opération ZERO bidonville soit menée à terme.

Mes chers compatriotes,

L’embellie économique de notre Pays doit impacter sur nos conditions d’existence. Partout sur l’ensemble du territoire national. C’est la seule exigence qui vaille. C’est pourquoi, à travers la politique de la décentralisation, nous encourageons une gestion administrative de proximité plus à même de comprendre les besoins spécifiques de nos compatriotes dans leurs régions et dans leur milieu. C’est pourquoi, nous exploitons les potentialités de nos régions avec la mise en place des pôles économiques régionaux.

Mes chers compatriotes,

La commémoration de la souveraineté nationale est aussi l’occasion de rappeler nos valeurs. Nos valeurs de paix, de solidarité, de justice, d’hospitalité, de liberté. Car au moment où nous célébrons notre souveraineté dans l’enthousiasme et la ferveur patriotique, nous ne pouvons pas ne pas avoir une pensée fraternelle pour les peuples en souffrance dans le monde.

Je pense à la Syrie ou une guerre absurde risque de déstabiliser tout une région.

Je pense à la Palestine ou une occupation et une colonisation abjecte martyrise tout un peuple. Je pense aussi plus prés de nous au Yémen ou une guerre fratricide terrorise les populations et sème le chaos. Mais je pense également à la Somalie, un pays qui se relève progressivement des décennies d’insécurité.

A l’heure ou les terroristes des shebabs perdent du terrain et que les efforts de l’actuel gouvernement sont couronnés de succès, il nous faut tout faire pour que ce processus de sécurisation et de pacification soit irréversible. C’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à aider davantage la somalie pour que ce pays et ce peuple retrouve définitivement la paix et la stabilité.